Francouvertes: Sarahmée au cœur d’Hochelaga-Maisonneuve
Le rap aux accents pop de Sarahmée a tout pour plaire au grand public, bien au-delà de son quartier de Hochelaga-Maisonneuve. La Sénégalaise, l’une des rares femmes à cheminer dans le monde du hip-hop québécois francophone, fera entendre son 3e opus lors de la soirée des Francouvertes du 22 février.
Sarahmée Ouellet, la sœur cadette de Karim, déplace de l’air. Après une enfance en Tunisie et au Sénégal, où l’énergique jeune femme écrit déjà, elle s’installe au Québec en 2003. C’est là que débute sa carrière musicale.
D’abord remarquée pour son groupe Diaspora, Sarahmée fait sa place dans le milieu musical en solo avec deux EP en 2011 et 2013. Son premier album paru à l’automne, intitulé Légitime, révèle une artiste dynamique et ambitieuse.
Elle se décrit comme une chanteuse rap qui souhaite atteindre un large public avec ses compositions. «J’ai pas mal de thèmes personnels. Tous mes voyages se reflètent aussi dans mes titres, affirme l’artiste qui a toujours composé en français. Il y a beaucoup d’influences pop dans ce que je fais» La Sénégalaise mise sur son énergie pour séduire le public.
Être une rappeuse féminine n’est pas pour elle un obstacle, mais plutôt un atout. «Je pense que ça me donne une sensibilité différente qu’on entend dans ma musique. Comme pour tout artiste, c’est important d’être bien entourée, de continuer, de ne pas se décourager. Quand tu as une passion, il faut avancer, ne pas reculer», lance-t-elle.
En entrevue avec TC Media, Sarahmée se dit impatiente de faire découvrir son style au public des Francouvertes. «Je pense que les gens vont être surpris. Ils ne savent pas trop à quoi s’attendre de ma présence en général.»
Ambition
De son énergie débordante est aussi née l’envie de produire des artistes avec sa boîte, Bonhomme, et de lancer du matériel inédit sur le marché. Sarahmée, plutôt que d’imprimer son nom sur des t-shirts, a choisi de créer des batteries rechargeables à son nom.
«Quand j’étais à Paris, on a croisé des jeunes qui faisaient des batteries. On a commencé à discuter et j’ai eu envie d’en faire à mon tour. Les t-shirts, ça viendra peut-être plus tard», explique-t-elle.
Bien qu’elle dise évoluer de façon totalement indépendante de son frère, elle souhaite comme lui réussir à percer le marché français, afin de faire voyager ses compositions. «Ce que je veux le plus, c’est faire de la scène, et aller le plus loin possible avec ma musique», admet la jeune femme.
Déjà, la Sénégalaise se produit en France. Elle participe actuellement à un concours français sur la radio Mouv’, où elle se trouve en première place du palmarès depuis plusieurs jours.
Sarahmée est la seule femme issue du milieu hip-hop à se produire aux Francouvertes cette année.